Découvrez l'histoire de la Commune de Noisy-Rudignon et de son patrimoine
ainsi que les origines de l'Église Sainte Barbe.

Origine de la commune de Noisy-Rudignon (anciennement Noisy-le-Sec)
Les archives civiles et ecclésiastiques nous ont permis de remonter jusqu’en 1164.
Administrativement, la Commune a connu différentes variétés toponymiques au fil des époques.
Elle portait le nom de Nosiacum (terme de bas latin), en référence à la grande quantité de noyers présents sur ce territoire.
En 1203 Décima de Nusiaco.
En 1265 ce fut Noysi,
Le 2 avril 1383 Guillaume de Noyers prêtre et prieur du prieuré de Pont-Loup-lez- Moret mentionne l’existence de Noisy à l’occasion de perception des dîmes
En 1586 Nesy, plus tard Noisy en l’an IX.
Entre 1590 et 1614, le notaire Pierre Belliard, tabellion royal, est juré commis aux lieux de Noisy et Belle Fontaine.
L’étude notariale de Pierre Hardy rédige en 1669 un acte notarial sur la déclaration des terres et héritages de la Seigneurie de Flary et Ferottes . Cet acte mentionne la Commune de Noisy-le-Sec (ancien nom de Noisy-Rudignon).
Mr René Sdilon, notaire, mentionne également Noisy dans ses minutes entre 1681 et 1710.
En 1789 Noisy faisait partie de l’élection de Montereau et de la généralité de Paris, et était régi par la coutume de Lorris-Montargis. Au XIXème siècle, la Commune devint Noisy-le-Sec.
Quant au hameau de Rudignon, il se nommait Ardrignon en 1400 et Rudignon en 1785. Il était alors rattaché à la paroisse de Flagy.
Par ordonnance du 23 décembre 1832, le hameau de Rudignon est distrait de la Commune de Flagy et réuni à Noisy-le-Sec par arrêté de Louis Philippe.
En 1910, la Commune prend le nom de Noisy-Rudignon suite à la constitution de la Région Ile de France et ainsi éviter le doublon avec la Commune de Noisy-le-Sec (93).
Une ferme fortifiée avec échauguettes, restes d'un ancien château, ainsi que le château de Rudignon sont les seuls vestiges actuels.
Histoire religieuse paroissiale
Au Moyen Âge, les terres de Noisy appartiennent à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés de Paris, sa Chapelle est rattachée à la paroisse de Dormelles.
En 1189, Guy De Noyers, archevêque de Sens, en instituant dans sa cathédrale les quatre chanoines de l'autel Saint-Pierre, leur assigne, entre autres revenus, quatre livres de rente à prendre sur la chapelle de Noisy appelée alors ″In ecclésia de Noisiaco″.
Par ailleurs, le Chapitre de l'église de Montereau partage avec Guillaume de Noyers prêtre et prieur du prieuré de Pontloup situé à Moret-sur-Loing (Pontloe lez Moret), une partie des dîmes de la paroisse (Avril 1383, puis 1747). Des baux à loyers des biens du prieuré de Pont-Loup-lez-Moret et des dîmes sont également perçus sur différents lieux dits de la commune (1636).
Avant la révolution, Noisy relevait de la circonscription ecclésiastique du diocèse de Sens / archidiaconé du Gâtinais / doyenné de Milly sous le vocable de Sainte Barbe.
Dès 1852, la Commune de Noisy-le-Sec commence les démarches pour que la chapelle soit érigée en succursale. Les transactions aboutissent le 26 mars 1859.
En 1873, l’église de Noisy-Le-Sec est retirée de la paroisse de Ville-Saint-Jacques et rattachée à la paroisse de Dormelles.
Aujourd’hui elle dépend du Diocèse de Meaux, Pôle Missionnaire de Montereau-Fault-Yonne.
La consultation d'archives relatives aux paroisses voisines de Flagy, Dormelles ou Montereau-Fault-Yonne nous rapporte que lors de la visite de l'évêque de Waterford à Dormelles le 19 mai 1721, la paroisse de Noisy était représentée par le curé Hubert desservant de Noisy.
L’église Sainte Barbe
Petit patrimoine méconnu, l’église Sainte Barbe de Noisy-Rudignon est un édifice du XIIème siècle qui a traversé les époques sans subir de transformations majeures. Cet édifice façonne la singularité de notre territoire et témoigne de son histoire particulière et des valeurs léguées par l’histoire.
L’église Sainte Barbe modeste par ses dimensions, est un lieu de culte et un symbole fort et harmonieux du patrimoine communal. Elle donne au village son identité qu'il importe de reconnaître et de mettre en valeur. Sa restauration permettra de transmettre correctement cet édifice aux générations futures qui pourront se l’approprier à leur tour.
Edifice communal, l’église pourrait être utilisée aussi à d’autres fins que sa vocation religieuse. Elle pourrait être agréablement redécouverte dans le cadre de circuits touristiques ou d’activités d’animations et d’attractivité du territoire francilien.
L’église est placée sous la protection de Sainte Barbe, l’une des saintes les plus populaire et plus honorée de l’époque médiévale.
Si son existence n’est pas attestée, la légende raconte que Barbara, (Sainte Barbe) est originaire d’Orient. Elle est née au milieu du IIIème siècle à Nicomédie sur la mer de Marmara. Elle est la fille unique de Dioscore. C’était une jeune fille très belle et très riche qui reçoit beaucoup de demandes en mariage de puissants seigneurs mais elle refuse de se marier.
Convertie au christianisme contre la volonté de son père, elle est emprisonnée dans une tour du château. Elle s'obstine et persévère néanmoins dans sa foi et refuse d’abjurer la religion chrétienne. Pendant l’absence de son père elle fait percer une troisième fenêtre à cette tour qui en possède déjà deux. Son père furieux de sa conversion décide de la mettre à mort. Barbe s’échappe et poursuivie trouve refuge dans une anfractuosité du rocher qui s’ouvre miraculeusement devant elle. Présentée devant un juge, elle est condamnée aux pires tortures sous le regard de son père. On lui arrache les seins avec des peignes de fer, on la brûle avec des lames rougies, puis elle est fouettée. Mais, par la grâce de Dieu, elle ne ressent pas la douleur et refuse toujours d’abjurer. Alors son père la décapite. Aussitôt, il est frappé par la foudre et réduit en poussière
Caractéristiques de l'édifice
L’église Sainte Barbe de Noisy-Rudignon nous a été léguée par le Moyen-âge. C’est une petite église de style roman construite avant 1164, sans chapelle ni bas-côtés. La pureté de ses formes et l’harmonie des lignes de cette église médiévale en grès procurent un sentiment d’admiration.
Le bâtiment orienté selon un axe Est-Ouest est construit suivant un plan rectangulaire ramassé prolongé par un chevet semi-circulaire. L’élévation extérieure côté Ouest est constituée d’une façade à pignon, percée d'un porche couvert d'un auvent et encadré de deux contreforts. Le portail est flanqué de deux pilastres surmontés de pinacles. L’arc du portail comporte dans son extrados une clé sculptée avec l’inscription gravée 1606, date d’une probable restauration. Le pignon côté Ouest est percé d'une lucarne en arc surbaissé.
La nef qui représente la partie longitudinale de l’église est constituée de trois travées. La travée Sud de la façade, correspondant au bas-côté Sud, est percée d'une porte et de deux fenêtres et abrite une sacristie et une chambre pour le « desservant » construites en 1862 et remaniées en 1884.
La première travée Nord est percée d'une petite porte en bois. Les murs de la nef et du chœur sont épaulés de contreforts et percés de baies en plein cintre, à l'exception de la travée axiale du chœur qui est aveugle.
La couverture, en petites tuiles, est en croupe. La toiture recouvre également d'un seul tenant la sacristie.
L’église est flanquée au Sud d'un bas-côté intégrant une tour-clocher carrée. La tour est coiffée d'un toit à pavillon de forme pyramidale aux arêtes moulurées. Le clocher est percé de petites baies en plein cintre. Son accès se fait depuis la nef par une petite porte en bois. Une échelle droite permet d’y monter.
Un chasse-roue protège l’angle Nord-Ouest de l’église.
Il est possible qu’à l’occasion du déblaiement des terres en 1852 le cimetière qui se trouvait côté Sud-Est du bâtiment ait été déplacé.
La revue paroissiale de Dormelles et Noisy-Rudignon intitulée l’Echo de l’Orvanne mentionne la bénédiction de notre cloche dans son édition d’Avril 1912. (Archives Départementales de Seine et Marne).
"J’AY ETE FONDVE A NOISY L’AN DE GRACE 1687, BENITE PAR MR CHARLE BERNARD CVRE DV LIEV. JEV POVR ASSISTANS NICOLAS HERVIEVLX MRE APOTICAIRE A MONTRVAV ET MARGVERITE REMY FAMME DE MONSEIGNEVR ESTIENNE NORE ROYAL ET PR FISCAL DE VILLECERF ET MONTARLOT (sic)"
Etat de Conservation de l’édifice
Notre église traverse le temps grâce à l’intérêt permanent des habitants et des élus de la commune. Des petits travaux de réfection ont été menés il y a déjà quelques années.
Toutefois, à la suite de gros orages il a été nécessaire de parer à une fuite de la toiture. Malheureusement le plafond de l’édifice a été très endommagé et une partie de la voute en plâtre sur lattis est tombée. Il a été nécessaire de déplacer statues et autres objets pour éviter leur dégradation. Une zone de sécurité a été mise en place pour d’une part éviter tout accident et d’autre part ne pas fermer l’église à ses paroissiens.
Des travaux de mise en sécurité sont désormais nécessaires et relativement urgents si nous ne voulons pas interdire à terme l’accès à l’édifice.
En extérieur des fissures et lézardes verticales sont visibles, les enduits sont dégradés par endroit et des remontées capillaires sont visibles côté Nord.
Par ailleurs, l’ensemble de l’édifice mériterait une réhabilitation globale aux dires de l’architecte des Bâtiments de France que nous avons sollicité.
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